6ème ETAPE : SAINT FRANCOIS – VALLOIRE
DISTANCE : 125kms – DENIVELE POSITIF 3550m
On a quitté notre chambre pour se diriger vers La Chambre dès potron-minet.
Dans la descente rapide on voit des fées apparaître (des cheminées de fée ou des demoiselles coiffées. Puis Colombin, Le Mollard (drôles de noms). Aïe, aïe, les lacets du Montvernier arrivent, attention aux yeux.
Une magnifique route et ses 18 lacets : l’Alpe d’Huez et ses 21 lacets célèbres grâce au Tour de France n’a qu’à bien se tenir, car la photo de ces 18 lacets de Montvernier a trôné dans les livres de géographie pendant une cinquantaine d’années. Pas moins de 6 ans de travaux, entre 1928 et 1934, ont été nécessaires pour venir à bout de près de 400 m de dénivelé pour relier la vallée de l’Arc au village de Montvernier. Ces petits lacets, empilés les uns sur les autres, accrochés à la montagne, constituent une route des plus spectaculaires de Savoie, et un véritable plaisir pour nos cyclo sportifs.
Un petit café offert par l’organisation avant d’attaquer ce personnage : Le Glandon. Je pensais naïvement que nous nous dirigions vers la rivière Glandon pour pêcher quelques truites, mais pas question les flèches indiquaient bien sommet Glandon puis Croix de fer - longueur 26,3kms. Après une petite série d’épingles on entre sous les frondaisons. Au sommet à l’Est, on aperçoit très nettement le Col de la Croix de Fer et puis le paysage devient grandiose, de grandes étendues vertes avec plein de cascades fougueuses, les deux derniers kilomètres sont violents, mais avec une volonté de cycliste on y arrive, si je mens je vais en enfer. On bascule enfin à 2064m. Le col de la Croix de fer avec ses 2,5kms est une formalité.
Longue descente et arrêt repas à Saint Sorlin d’Arves commune du couturier Pierre Balmain, on ignore si la tenue de ce Paris-Nice sort de son imaginaire, mais c’est une réussite.
Direction col du Mollard en route pour atteindre les 1630m, on pourrait l'appeler "la montée Opinel". C'est en effet sur ce parcours, au hameau de Gévoudaz, que Joseph Opinel inventa en 1890 le couteau universellement connu. Descente mal entretenue et dangereuse, notre ami Olivier Bernes a fait un tout droit mais sans gravité.
Direction le Télégraphe (via l’administration des télécoms). Montée très chouette, la plupart du temps dans les bois, ce qui garantit de la fraicheur. Une fois les 2/3 premiers kilomètres passé, la pente diminue un peu. Mais le niveau y est quand même important. Bref, un col à ne pas prendre à la légère, mais qui n'est pas trop dur non plus. Beaucoup de participants ont fait la photo traditionnelle au sommet devant le vélo géant et la pancarte du col. On bascule à 1565m pour prendre la direction de Valloire. Une réception offerte par la mairie et l’office de tourisme de Valloire s’est déroulée sous un chapiteau. Certains concurrents ont pu gagner au tirage au sort des voyages ou des montres. Dommage qu’un orage se soit invité en fin d’après-midi alors qu’il n’était pas convié.
Valloire : Très joli village de montagne qui ouvre la porte sur le Galibier, je ne sais pas si nos cyclistes ont eu le temps de flâner dans ce village, mais il y a une chose à voir c’est l’Église Notre-Dame-de-l‘Assomption, elle est de style baroque savoyard du xviième siècle. Classée monument historique, elle est une des églises baroques parmi les plus somptueuses de Savoie.
Les maillots du jour :
Maillot rose : Alexandra Maschner et Isabelle Rancon
Maillot vert du fair-play : Joël Lorfevre
Maillot à pois du meilleur grimpeur : Daniel Fontaine.
Ce soir repos, demain c’est une étape difficile avec l’enchainement de 3 cols.
Clin d’œil du jour :
Question existentielles par rapport à son engin de torture :
Faut-il emmener son vélo en vacances ? :
Inconvénients :
C’est encombrant sur le toit
Tous les jours il faut balader les enfants
Ne pas se le faire voler au camping
Gênant pour faire du stop.
Avantages :
On évite les bouchons
On peut se débarrasser des enfants
En camping on peut dormir à la belle étoile avec le vélo dans la tente.
En stop, si aucun automobiliste ne s’arrête, il y a quand même moyen de progresser (je parlais en distance pas en qualitatif)
A demain si vous le voulez bien,
Jean-Marc ROUXEL